François-Joseph Ier
Empereur - Kaiser
François-Joseph Ier, né le 18 août 1830 à Vienne en Autriche et mort le 21 novembre 1916 à Vienne en Autriche, est le petit-fils de l'Empereur François Ier. À sa naissance, François-Joseph est troisième dans la ligne de succession de son grand-père et pourtant un concours de circonstances va faire de lui un empereur et un roi pendant plus de 67 ans. À six ans, son éducation est prise en charge par le comte Heinrich Bombelles. Il reçoit un apprentissage classique et est élevé dans un environnement traditionaliste et catholique. On lui confie très tôt un rôle de représentant de l'empire. C'est ainsi qu'il se rend en Hongrie en 1847. En février 1848 éclate une révolution des patriotes italiens. La révolution gagne alors tout l'empire. En avril, François-Joseph, 17 ans, est nommé gouverneur de Bohème, mais sa mère préfère l'envoyer en Italie où il est laissé aux soins de l'armée. Comme elle, il est un farouche partisan de l'écrasement de la révolution par l'armée. En décembre 1848, à la suite du Printemps des peuples et de la révolution autrichienne, l'empereur Ferdinand Ier abdique, pour mettre fin aux révolutions qui se déroulent en Hongrie. Cela permet ainsi à François-Joseph, neveu de Ferdinand, d'accéder au trône le 02 décembre 1848. Il a alors 18 ans et est sous l'influence de trois personnes : sa mère, l'archiduchesse Sophie de Bavière, le Premier ministre Schwarzenberg, artisan de la restauration du pouvoir impérial, son premier aide de camp, le baron von Grünne, qui a la haute main sur les affaires militaires. Son règne est troublé par le nationalisme dans plusieurs de ses territoires. Il doit ainsi accorder une plus grande autonomie à la Hongrie en transformant l'empire autrichien en une double monarchie austro-hongroise. Il reste donc Empereur d'Autriche et devient roi apostolique de Hongrie. Il conserve une relative bonne forme jusqu’à ses 75 ans, mais voit sa santé se dégrader assez sérieusement à partir de 1907. Il ne cesse pour autant de s’astreindre aux cérémonies et voyages officiels, gages d’une popularité toujours aussi grande parmi ses peuples. La crise en Bosnie est le résultat de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine par François-Joseph en 1908. En 1910, toujours administrée par le ministre des Finances communes, la Bosnie-Herzégovine se voit dotée d'une constitution qui institue un suffrage universel par classes. Cette crise amplifie la haine des Serbes et des panslavistes à l’égard de l'État habsbourgeois et sonne le glas de la bonne entente austro-russe. Les années 1912 et 1913 voient un net recul de l'influence austro-hongroise dans les Balkans au profit de la Russie. C'est ainsi sous l'égide de cette dernière qu'est conclue en 1912 la Ligue balkanique contre l'Empire ottoman, mais aussi contre l'Autriche-Hongrie. Pour éviter tout affrontement avec les Russes, il décide de ne pas intervenir au cours des guerres balkaniques. En 1914, l'archiduc François-Ferdinand semble très proche de succéder à son vieil oncle âgé de 84 ans. Son avènement prochain préoccupe grandement la Serbie, inquiète de sa volonté d'une réconciliation austro-russe qui se ferait aux dépens des intérêts de Belgrade. Cette préoccupation majeure amène à l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc François-Ferdinand, son neveu et héritier présomptif, lors d'une visite officielle le 28 juin 1914. Cet assassinat est le déclencheur de la Grande Guerre qui débute un mois plus tard. François-Joseph décède le 21 novembre 1916 des suites d'une congestion pulmonaire entraînant des poussées de fièvre et une grande fatigue, générée par le maintien du rythme de vie et des obligations officielles du monarque. Après avoir régné sur l'Autriche du 02 décembre 1848 au 21 novembre 1916, soit près de 68 ans, il s'éteint à 86 ans et laisse son Empire en guerre aux mains de son petit-neveu l'archiduc Charles. François-Ferdinand détient le plus long règne en tant que souverain d'Autriche et de Hongrie, ainsi que le quatrième plus long règne de tous les pays de l'histoire européenne.