Otto von Bismarck
Chancelier - Kanzler
Otto von Bismarck, duc de Lauenburg et prince de Bismarck, né le 01er avril 1815 à Schönhausen en Allemagne et mort le 30 juillet 1898 à Friedrichsruh en Allemagne, est un homme d'État prussien, dont la vie est régie par sa passion pour la politique et par son amour du pouvoir, là la fois ministre-président du Royaume de Prusse et chancelier de la confédération de l'Allemagne du Nord de 1867 à 1871. Il accède ensuite au poste de 1er chancelier du nouvel Empire allemand en 1871. Il occupe ce poste jusqu'en 1890, tout en conservant sa place de ministre-président de Prusse. Durant ce laps de temps, il joue un rôle déterminant dans l'unification allemande ce qui modifie profondément les rapports de force en Europe. Il comprend avec le temps qu'afin de sortir du climat de méfiance générale de la part des autres États européens, l'Allemagne doit renoncer à toute nouvelle volonté d'expansion. En 1874, il assure que l'État allemand est « saturé ». Le but principal de la politique extérieure de Otto von Bismarck reste cependant d'affaiblir la France. Pour cela, il essaie de maintenir de bonnes relations avec l'Autriche et la Russie, sans privilégier l'une des parties. La concrétisation de cette politique est l'Entente des trois empereurs de 1873 entre l'empire allemand, l'empire austro-hongrois et l'empire russe. Malgré tout, il doit constater que la France se renforce et tente de lier des liens avec les Russes. Otto von Bismarck veut absolument éviter cette alliance qui menacerait l'Allemagne de devoir combattre sur deux fronts en cas de guerre. Il passe le reste de son mandat à tout faire pour l'entraver. De plus, l'Angleterre a exprimé clairement qu'elle ne tolérerait pas un futur accroissement de la puissance allemande. Pour maintenir l'équilibre continental, la France et la Russie sont également prêtes à se liguer. En 1890, ces divergences avec le nouvel empereur, Guillaume II, conduisent à sa démission. Malgré son départ, il continue à jouer un rôle politique, en critiquant l'action de son successeur, le chancelier Leo von Caprivi.