« Ce que nous avons souffert, vous le savez. Près de 20 000 km² de notre pays, les régions les plus productives et les plus riches, sont aux mains de l'ennemi. Notre population, diminuée de celle des régions envahies, ne compte que 32 millions d'habitants. Plus d'un million d'hommes ont été tués à la bataille, près d'un autre million sont mutilés et définitivement hors de combat. Voulez-vous, cependant, connaître la puissance actuelle de l'armée française : 4 725 000 officiers et soldats sont mobilisés au 1er janvier 1918, dont près de 3 millions dans la zone des armées ... »
Discours prononcé par André Tardieu, haut-commissaire français à Washington, devant l'association de l'Alliance française.
« La base de l'alimentation en France est le pain de blé. Notre consommation était, avant la guerre, de 700 000 tonnes par mois. Elle est, aujourd'hui, réduite à 530 000 tonnes. La ration quotidienne du soldat qui était de 750 grammes dans les premières années de la guerre, a été progressivement réduite à 600 grammes. Pour réserver à la fabrication du pain toutes les céréales, nous avons supprimé la fourniture de l'orge aux brasseries ; interdit de donner des céréales aux animaux, ce qui a eu pour conséquence de réduire de moitié notre effectif de chevaux. Nous avons également supprimé toutes les industries qui absorbaient de la farine : biscuiteries, pâtisseries ; réduit de 90% la fabrication de pâtes alimentaires ... »
Discours prononcé par André Tardieu, haut-commissaire français à Washington, au banquet de la convention du Southern Commercial Congress à Baltimore.
« Je viens pour vous dire que le peuple américain tiendrait à grand honneur que nos troupes fussent engagées dans la présente bataille. Je vous le demande en mon nom et au sien. Il n'y a pas en ce moment d'autres questions que de combattre. Infanterie, artillerie, aviation, tout ce que nous avons est à vous. Disposez-en comme il vous plaira. Il en viendra encore d'autres, aussi nombreux qu'il sera nécessaire. Je suis venu tout exprès pour vous dire que le peuple américain sera fier d'être engagé dans la plus belle bataille de l'histoire. »
Phrases prononcées par le général Pershing au général Foch lors d'une réunion sur le front.
« En raison de la brillante conduite de la 4e brigade des marines de la 2e division d'infanterie des États-Unis qui a enlevé de haute lutte Bouresches et le point d'appui du Bois Belleau défendu avec acharnement par un adversaire nombreux, le général commandant la VIe Armée décide que dans toutes les pièces officielles, le Bois Belleau portera désormais le nom de Bois de la Brigade des Marines. »
Proclamation prononcée par le général Jean-Marie Degoutte, commandant la VIe Armée française, a ses troupes après la prise du Bois Belleau.
« Une victoire éclatante, décisive couronne l'offensive des armées alliées en Orient. Arrachant à l'ennemi des positions qui semblaient inaccessibles, pénétrant profondément dans ses lignes, le traquant sans relâche, elles ont triomphé de tous les obstacles et de toutes les résistances. Sous les coups répétés dont elles l'ont accablé, le Bulgare s'effondre et demande grâce. En moins que 15 jours, les Alliés ont mis hors de cause une armée de 600 000 hommes solidement retranchés et soutenus par une puissante artillerie.
Près de 90 000 prisonniers, 800 canons au moins et un innombrable matériel restent entre leurs mains et le bloc des Empires centraux se disloque enfin. Cette victoire, qui se classe parmi les plus beaux faits d'armes, c'est à l'habileté des chefs et des états-majors, à l'endurance, au courage, à l'esprit de sacrifice des troupes que nous la devons. Officiers et soldats, tous se sont dépensés dans les attaques et la poursuite jusqu'à l'extrême limite de leurs forces. A tous, j'adresse ici mes félicitations. A tous, je dis la fierté que j'éprouve à commander vos vaillantes armées. Votre héroïsme vous égale aux camarades du front de France. Entre ceux d'ici et de là-bas, la victoire ne distingue pas et vous avez prouvé que vous étiez dignes de partager leur gloire. »
Discours prononcé par le général Louis Franchet d'Esperey à ses troupes du front d'Orient.
« J'ai prié Sa Majesté d'associer à la direction des affaires les milieux auxquels nous devons pour l'essentiel la situation actuelle. Ces messieurs vont à présent siéger dans les ministères. A eux de conclure cette paix qu'il faut conclure. Ils n'ont qu'à manger eux-mêmes le plat qu'ils ont si bien su nous préparer. »
Phrases prononcées par le général Erich Ludendorff à ses officiers.
« Puisse notre patrie, renforcée par la concorde des nations qu'elle renferme, émerger des orages de la guerre en une fédération de peuples libres. »
Phrase prononcée par l'empereur Charles Ier lors de sa décision de mettre un terme à la guerre.
« Nous avons gagné la guerre, maintenant il va falloir gagner la paix et ce sera peut-être encore plus difficile. »
Phrase prononcée par le président du conseil, George Clemenceau, après la signature de la capitulation allemande.
« En cette heure terrible, grande et magnifique, mon devoir est accompli. Grâce à nos soldats, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'Humanité, sera toujours le soldat de l’Idéal. »
Phrase prononcée par le président du conseil, George Clemenceau, devant les représentants de la Chambre.
