La Grande Guerre

Les services cinématographiques durant la Grande Guerre

Du côté allemand

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Du côté britannique

Sous la supervision du ministère de l'Information, les Britanniques réalisent 700 films à des fins de propagande. Le 10 août 1916, le film Battle of Somme, réalisé par John MCDowell et Geoffrey Malins, l'un des premiers caméramans à filmer sur le front, est un véritable succès populaire. Les cinéphiles sont curieux de découvrir les conditions dans lesquelles vivent les Tommies. Lors des six premières semaines, le film, de 80 minutes, enregistre 20 millions d'entrées. Le film bouleverse de nombreuses personnes et contribue à soutenir l'effort de guerre.

Du côté français

Dès le début du conflit, le haut commandement français interdit aux soldats de filmer quoi que ce soit. Rapidement, une équipe militaire officielle de cinématographes est créée et brifée sur ce qu'elle doit montrer à travers ses films. Au début du conflit et avec les revers des troupes françaises, la censure militaire française interdit de filmer sur le front. La guerre ne doit être montrée qu’à travers des fictions patriotiques. Ce n'est qu'au mois d'avril 1915 que l'équipe de cinématographes est autorisée à s’approcher du front pour filmer le général Joffre remettant des médailles à des soldats français. Il faut ensuite attendre 1916 pour voir l'équipe de cinématographes autorisée à filmer la vie dans les tranchées mais à l'arrière !

Par la suite, les contraintes techniques telles que la lourdeur du matériel - minimum 25 kg -, l’absence de grande focale et les tirs ennemis, empêchent les tournages sur le front. L'équipe de cinématographes est alors condamnée à filmer des mises en scène de combats destinée à la propagande. Les actualités de guerre sont alors faites pour l’arrière. Des prisonniers ennemis sont montrés en un interminable troupeau que l’on parque à l’enclos. Les cadrages s’imposent comme le plan large en plongée dans la grande rue de la ville.


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