Quand la France et la Grande-Bretagne résolvent leurs différends
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Durant plusieurs siècles, la France et la Grande-Bretagne se sont opposées aussi bien politiquement que militairement. Ainsi au XVIIIe siècle, La Grande-Bretagne se pose en défenseur de « l'équilibre des puissances » en Europe. Pour elle, aucun pays ne doit devenir hégémonique sur le continent, sous peine de voir la Grande-Bretagne menacée. De ce fait, la Grande-Bretagne affronte la France à plusieurs reprises.
La défaite de Napoléon Bonaparte et de la France marque l'avènement d'une hyperpuissance mondiale : le Royaume-Uni qui est la première puissance militaire, financière et culturelle du monde, en 1815. Un siècle de paix commence sous le nom de « Pax Britannica ». C'est durant cette période que le Royaume-Uni se lance à l'assaut de l'Asie et de l'Océanie. En 1848, la France redevient une république. L'accession au pouvoir de Napoléon III fait resurgir les pires craintes britanniques. Rapidement, Napoléon III rassure la reine Victoria sur ses ambitions coloniales dirigées vers l'Asie du Sud-est. Napoléon III et la reine Victoria du Royaume-Uni sont sans doute les artisans principaux de la réconciliation franco-britannique. Ainsi, entre 1853 et 1856, les deux nations sont alliées contre la Russie au cours de la guerre de Crimée. Elles coopèrent à nouveau lors de la Seconde guerre de l'opium contre la Chine impériale. En 1871, après la défaite de la France contre l'Allemagne, Napoléon III part en exil en Angleterre. La fin du XIXe siècle est marquée par des tensions coloniales entre le Royaume-Uni et la France, désireuse de se constituer un empire colonial puissant. Malgré de nombreuses tensions, il n'y aura plus de guerre ouverte entre les deux pays. Cette situation de paix entre les deux pays amène les Français à s'intéresser à la culture britannique et inversement. Les Britanniques découvrent la gastronomie et les vins français quand les Français découvrent les sports comme le football ou le rugby. |
l'Entente |
- 1833, première entente cordiale
La première entente cordiale est le résultat des efforts diplomatiques cherchant à dépasser les différends historiques pour s'allier contre le mouvement de solidarité exprimé à travers la Sainte-Alliance entre la Russie, la Prusse et l'Autriche-Hongrie. Le 22 avril 1834, le Royaume-Uni, la France, le Portugal et l'Espagne signent un traité connu sous le nom de la Quadruple Alliance. Par ce traité, les quatre pays s’engagent à expulser du Portugal l’infant portugais Miguel I et l’infant espagnol Carlos. Le traité est considéré par les pays de la Sainte-Alliance comme une action diplomatique conjointe visant à défendre les modèles libéraux que représentaient les gouvernements de la Quadruple Alliance. Ce traité met un terme à l’appartenance de l’Espagne à la Sainte-Alliance et permet au Royaume-Uni et à la France de convenir à un accord mutuel.
- 1904, deuxième entente cordiale
Malgré l'apparition de nouvelles tensions entre le Royaume-Uni et la France liées à la crise de Fachoda au Soudan, les deux pays signent, le 08 avril 1904, une série d'accords repris sous le nom d'« Entente cordiale ». Ces accords résolvent plusieurs différends coloniaux et sphères d'influences. Grâce à ces accords, toutes les tensions disparaissent et les deux pays coopèrent davantage. Le 31 août 1907, devant cette réussite diplomatique, le Royaume-Uni réitère des accords similaires avec la Russie concernant les sphères d'influence en Perse, en Afghanistan et au Tibet.
